interview d'un passionné du sud!

cf article de La Dépêche de décembre 2016

Didier Cazard est un homme de passions. Passion pour son terroir où il est né, fierté pour la lignée d'agriculteurs dont il est issu. Passion et fierté pour sa collection de bandes dessinées, qui passe pour une des plus belles de la région.

Pourquoi cette collection de bandes dessinées ?

J'aime la lecture, j'adore l'art pictural. La bande dessinée allie les deux et pour moi, c'est une forme de compromis. Effectivement, la BD est l'expression artistique, souvent désignée comme le «neuvième art», utilisant une juxtaposition de dessins, articulés en séquences narratives et le plus souvent accompagnés de textes. Initialement considérée comme un sous-genre de la littérature, ou un art mineur comparativement à la peinture, elle était destinée avant tout aux enfants. À 6 ans, ma mère m'a abonné à «Fripounet», à 9 ans au «journal de Mickey» puis à 12 ans à «Akim» en petit format, considéré comme la BD du pauvre. À partir des années 1960 une légitimité de la BD est apparue et les collectionneurs ont suivi.

Combien d'albums possédez-vous ?

Plusieurs milliers, répertoriés par thématique puis par séries. J'ai commencé véritablement ma collection il y a 20 ans. L'origine de la BD est attribuée à Rodolphe Tôpffer au XIXe siècle, aussi, en plus de cent ans, il en est sorti des albums. Je possède plusieurs éditions originales et en particulier un «Tintin en Amérique» de 1932, que je garde en lieu sûr.

Existe-t-il, comme pour beaucoup de collections, une bourse d'échange ?

Oui, bien sûr, en Occitanie des villes comme Toulouse, Tarbes (Odos) sont très connues des amateurs, mais la plus prisée est

à Ramonville. Le côte est un argus permettant de connaître les côtes des albums. Internet est également un bon pourvoyeur d'informations et de recherches.

Que vous apportent ces échanges ?

Je suis un homme de contacts. Partager et parler de ma passion commune avec les bédéphiles est véritablement enivrant. Mais attention la collection est dangereuse, et donc à consommer avec modération, aussi bien pour le porte-monnaie que pour le climat familial.

Propos recueillis par notre correspondant M. Sirot.